Responsables : Alain Delissen, Catherine Jami, Pierre-Emmanuel Roux

Au cours du dernier quinquennal, plusieurs nouveaux centres d’intérêt ont émergé dans l’UMR, autour du thème des mouvements et transformations des savoirs dans l’espace et dans le temps. La 14^e Conférence internationale sur l’histoire des sciences en Asie orientale (2015), suivie du séminaire « Sciences et savoirs de l’Asie orientale dans la mondialisation » (C. Jami et F. Obringer) et le groupe « Circulation interactive des savoirs Chine-Occident et constitution du savoir sinologique (XVIIe-XVIIIe siècles) » (I. Landry-Deron) convergent ainsi vers la question des dynamiques des savoirs aux échelles locale, nationale, régionale et globale. Les compétences présentes dans l’UMR permettront tout particulièrement de développer des travaux à l’échelle régionale de l’Asie orientale. Mais les circulations dans l’espace nous apparaissent inséparables des transmissions dans le temps, puisque les rencontres avec de nouveaux savoirs donnent lieu à un travail sans cesse recommencé de confrontations avec les savoirs dit locaux ou traditionnels. Ce travail peut aboutir soit à une intégration des deux, ou au rejet de l’un ou de l’autre, et il détermine le discours rétrospectif sur le passé. La thématique ainsi constituée s’intéressera aux savoirs lettrés et techniques, d’élite et populaires, à leur évolution et à leurs synergies avec les croyances en prenant en compte aussi bien les acteurs que leurs pratiques, dans le passé (histoire) et au présent (anthropologie). Elle prendra en compte les objets et les formes (livres, estampes, lettres, cartes, dessins, photographies, mais aussi écritures et objets techniques) par lesquels la transmission se concrétise. Outre le séminaire « Sciences et savoirs de l’Asie orientale dans la mondialisation », qui se poursuit, des journées d’étude permettront de faire émerger des problématiques partagées, pour aboutir à un colloque et à des publications communes. L’une des problématiques est la traduction comme objet d’étude historique.

Plusieurs chercheurs de cette thématique participent aux activité du au Laboratoire international associé (LIA) « La circulation des objets émaillés entre la France et la Chine. Interactions technologiques, culturelles et diplomatiques (fin XVIIe-milieu XIXe siècles) »(2017-2021), auquel participe notre UMR. Ce LIA a entrepris des recherches pluridisciplinaires autour des objets émaillés sur tous supports, produits en France ou en Chine, appartenant aux anciennes collections du Palais de Pékin et aux musées français. Notre contribution portera sur le traitement d’archives conservées à Paris et à Pékin.